La comptabilité est une obligation légale de l'entreprise qui consiste à collecter et regrouper les chiffres clés obtenus durant toute une année (on parle d’exercice comptable) afin de rendre compte de son activité à toutes personnes extérieures : Etat, fournisseurs, clients, banque, organismes sociaux… La comptabilité suit des règles strictes, identiques pour toutes les entreprises.

La gestion, quant à elle, même si elle est indispensable, n'est pas légalement obligatoire. A l’inverse de la comptabilité (qui se tourne vers le passé pour analyser les résultats obtenus) la gestion d’entreprise est tournée vers l’avenir.

 

La gestion d’entreprise est l’ensemble des moyens mis en place pour être capable de :

• Prévoir : évaluer les besoins financiers, le coût d’un projet...
• Planifier : budgétiser les dépenses et les recettes, les encaissements et les décaissements, élaborer des tableaux de bord de suivi d’activité...
• Anticiper : contrôler, analyser et mettre en place des actions correctives

Un bon gestionnaire doit être en mesure de prévoir l’évolution de son activité, de planifier les actions à réaliser et d’anticiper les difficultés éventuelles en apportant des solutions réalistes et durables.

 

 

 

• maîtriser sa trésorerie,
• mesurer la rentabilité de son activité.

La surveillance de ces 2 indicateurs clés est indispensable : la pérennité d’une entreprise dépend non seulement de son équilibre financier (capacité à faire face à ses échéances) mais également de sa capacité à dégager des bénéfices suffisants (notion de rentabilité).

 

C’est ici que la notion de stratégie d’entreprise prend tout son sens : la mise en place d’un système de pilotage adapté aux difficultés de l’entreprise devient ainsi un outil d’aide à la décision et au développement maîtrisé de l’activité.

 

La gestion aide également le chef d’entreprise à se poser régulièrement des questions afin d’ajuster sa politique aux contraintes de son environnement :

• Qu'est-ce que j'ai fait jusque là, où en est mon entreprise ?
• Quels sont mes objectifs, sont-ils réalistes ?
• Quels moyens dois-je / puis-je / vais-je mettre en œuvre pour les atteindre ?
• Quels sont les risques ?
• Qui sont mes clients, leur budget, reviennent-ils, pourquoi ?
• Quels sont mes stocks, leur évolution ?
• Quelles sont mes marges, mon seuil de rentabilité est-il atteint ?
•  …

C'est une fois toutes ces réponses bien identifiées que l'on peut réajuster ses objectifs et projeter son entreprise dans l'avenir. Car ne l'oublions pas, ce sont nos objectifs qui nous font avancer….

 

• Limitez les frais fixes.
• Maîtrisez vos prix de revient : si vous ne prêtez pas attention à l'ensemble des coûts, vous risquez fort de ne pas chercher à les réduire, de laisser éventuellement se détériorer la situation financière sans en prendre conscience et de fixer un prix de vente trop bas qui vous fera vendre à perte.
• Surveillez les postes clients et fournisseurs : suivez bien les délais de règlement, la facturation, la relance clients, les défections de fournisseurs, la santé financière de vos clients et fournisseurs.
• Contrôlez la qualité.
• Surveillez les stocks.
• Contrôlez l'application de votre politique commerciale. Vous veillerez à réaliser les objectifs commerciaux tels qu'ils ont été définis au départ.

La politique commerciale peut cependant évoluer en fonction des réactions de la clientèle, de la modification de ses goûts ou de ses besoins, en fonction de la concurrence dont il faudra suivre le comportement avec attention : elle peut avoir évolué depuis l'élaboration de vos prévisions et votre arrivée sur le marché.

 

Si vous lisez ces lignes, c'est que vous avez tenu jusqu'à la fin. Bravo . L'article est un peu long, je le reconnais, mais je rencontre beaucoup trop d'entreprises qui n'ont aucune idée de leurs chiffres à un instant T, de leur stock, de leurs frais fixes, etc. et qui ne comprennent pas d'où viennent leurs difficultés. Alors qu'une bonne maîtrise de tous ces indicateurs peut vous mener très loin.

 

A bientôt...